Un peu d’histoire

Le quartier

Ce quartier a subi de nombreuses modifications au cours vingtième siècle. Au début du siècle, il était très populaire, du fait de la proximité du faubourg Saint Antoine et de ses ébénistes. Très proche de nous, de l’autre côté du boulevard Diderot, nous avons la rue des Immeubles Industriels. Dans les années 70, période favorisant les tours et l’automobile, la zone avait été expropriée ( avenue et rue Dorian en particulier) pour faire passer la grande voie vers l’Est chère au Général de Gaulle (les mauvaises langues disaient que c’était pour aller plus vite à Colombey-les- Deux-Églises !) et à Georges Pompidou, chantre du modernisme. Cette expropriation avait été relancée en 1974 et finalement stoppée au début du septennat de Valéry Giscard d’Estaing. Plusieurs programmes ont pu être mis en œuvre (Pierre Bourdan, Esterel, les balcons de la Nation etc…)

L’Esterel

Ce gros projet, la SCI Reuilly Saint Charles, a été commercialisé par la Gepro. L’ensemble des terrains représente 15 269 m2, organisé en un polygone de 14 côtés, dépendant à l’origine du boulevard Diderot, de la rue de Reuilly, de la villa des Artisans, du cour Saint-Charles et de la rue Pierre Bourdan. Le 2 juin 1978 la Mairie de Paris a dénommé la voie (anciennement AR12) Square Saint-Charles. Le premier descriptif déposé date du 5 décembre 1974. La première acquisition de terrain date de décembre 1971 pour se terminer en décembre 1974.

Cet ensemble a été conçu par les architectes Philippe SHROEDER, ainsi que le cabinet MAROT et TREMBLOT pour la conception du plan de masse.

Le premier bâtiment construit est celui du 146 boulevard Diderot, bâtiment F. Sont venus ensuite les bâtiments D et E, livrés en 1979, puis le bâtiment C, livré en 1980 et enfin le bâtiment A livré en 1982. Le bâtiment G est constitué des sous-sols, des bureaux et de la surface commerciale. Et le bâtiment B, où est-il? Une supposition : regardons du côté du cour Saint Éloi, dans cette petite impasse située en son milieu. De part et d’autre se trouvent le magasin d’habillement de la ville de Paris (généreusement construit par le promoteur en échange de quelques parcelles de terrain…) et un immeuble qui n’a pas été intégré à l’Esterel. Disons que c’était probablement le bâtiment destiné à amorcer la « pompe financière » pour continuer le programme.

La plaquette de l’époque titrait « l’événement ». Le livret du bureau de vente était très détaillé et attractif. Force est de reconnaître que cette réalisation présentait de nombreuses qualités par rapport aux autres réalisations du quartier et que l’avenir a montré que les architectes avaient plutôt bien conçu les bâtiments.

Les commentaires sont fermés.